“Retour du Japon” : Une exposition symbole d’un voyage mémorable jusqu’au 20 juillet à la galerie Clavé Fine Art.
Du 17 mai au 20 juillet, la galerie Clavé Fine Art consacre une exposition à l’artiste espagnol Antoni Clavé. Centrée sur la série intitulée “Retour du Japon”, vous aurez l’occasion de découvrir lors de l’exposition une vingtaine d’œuvres réalisées en 1986 et 1987, au retour en France de l’artiste après un séjour au pays du soleil levant !
Réalisées entre 1986 et 1987, Antoni Clavé créer une vingtaine d’oeuvre à son retour du Japon, un voyage qui l’a profondément marqué dans sa manière de travailler et qui lui a inspiré de nouvelles approches. Aux huiles sur toile et collages, techniques qu’il privilégie, l’artiste ajoute alors l’encre de Chine dans son processus artistique.
La modernité du Japon autant que la calligraphie, l’ukiyo-e ou encore l’usage des sceaux nourrissent l’imaginaire d’Antoni Clavé.
L’artiste et l’exposition :
En 1986, Antoni Clavé se rend pour la deuxième fois au Japon où sont organisées des expositions de son travail à Tokyo, Osaka et Hakone. Comme en 1972, ce pays le fascine : il est entré de plein fouet dans une modernité qui fait rêver l’Europe des années 1980. Malgré l’agressivité des néons, le brouhaha étourdissant de la ville et l’architecture futuriste, le Japon traditionnel a encore sa place. La calligraphie, l’ukiyo-e ou encore l’usage très graphique des sceaux nourrissent durablement l’imaginaire de Clavé. Sur place, il n’exécute aucun croquis mais prend des photos et fait des films en super-8, autant d’outils de collecte d’éléments dont il peut disposer une fois rentré en France.
Pierre Cabane écrit en 1990 : “Clavé a traversé le prisme de l’Extrême-Orient comme Alice le miroir ; de l’autre côté il y avait, dans “la peinture du monde qui passe”, une préhension de la vie et du temps, un message poétique exprimé par une sorte d’énergie rythmée dont la calligraphie détermine l’espace et nourrit la sève”. À son retour, Clavé laisse libre cours à son inspiration, et ses créations sont regroupées sous le titre Retour du Japon. Il associe l’encre de Chine à ses pratiques fétiches que sont le collage de différents papiers et l’huile sur toile.” – Aude Hendgen, responsable des Archives Clavé, co-commissaire de l’exposition
En mars 2011, le premier lieu entièrement consacré à l’œuvre de Clavé ouvre à Yamanashi, près de Tokyo. Surnommée la “Clavé Gallery” ou “musée de la lumière”, elle a été conçue par l’architecte japonais Tadao Ando, qui travaille notamment le rapport entre béton et lumière. Le parallèle peut être établi avec la galerie Clavé Fine Art, qui, dix ans plus tard, ouvre ses portes au coeur du 14e arrondissement de Paris, elle aussi repensée par un architecte japonais, Kengo Kuma, dans un espace baigné de lumière.
Un peu plus sur l’artiste :
Antoni Clavé naît à Barcelone le 5 avril 1913. À 13 ans, il devient apprenti peintre en bâtiment et travaille pour soutenir sa famille. C’est en 1932 qu’il est embauché par la société Cinaes pour créer des affiches de films à Barcelone. Mobilisé en 1937 pendant la Guerre d’Espagne, il se retrouve en France après la défaite républicaine en 1939, où il est interné et remarqué par l’artiste Martin Vivès, qui organise sa première exposition. Installé à Paris deux ans plus tard, Clavé rencontre Picasso et intègre l'”École espagnole de Paris”. Il s’engage alors dans des expositions collectives et crée des décors et costumes pour le théâtre avant de se consacrer pleinement à la peinture en 1954. Il reçoit plusieurs distinctions internationales, dont le prix Unesco de gravure en 1956 et le prix Kamakura en 1958. Finalement, Antoni Clavé s’installe à Saint-Tropez en 1965, ses œuvres mondialement exposées, consolideront sa renommée dans le monde de l’art.
[Source : communiqué de presse]
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